Articles d'opinion :: Opinion pieces

Le futur du droit à l’éducation dans un monde en transformation

Rita Locatelli, Chaire UNESCO “Education for Human Development and Solidarity among Peoples” / Università Cattolica, Milan / L’éducation en débats : analyse comparée

Le droit à l’éducation, dans sa portée fondamentale, se trouve aujourd’hui à un tournant décisif. Au cours de la dernière décennie, des progrès considérables ont été accomplis : un accès quasi universel à l’enseignement primaire, avec un taux mondial d’achèvement de 88 % en 2024 ; l’élargissement de la participation à l’éducation, de la petite enfance à l’enseignement supérieur ; et la reconnaissance croissante de l’apprentissage tout au long de la vie comme pierre angulaire du développement humain, économique et social. Pourtant, les avancées demeurent profondément inégales. Environ 272 millions d’enfants et de jeunes ne sont toujours pas scolarisé-es ; le taux net de scolarisation mondiale dans l’enseignement pré primaire n’est que de 54 % ; les résultats d’apprentissage restent alarmants, 70 % des enfants dans les pays à faible et moyen revenu étant incapables de lire un texte simple à l’âge de dix ans ; et moins de 5 % des adultes participent à des programmes d’apprentissage structurés (UIS & GEMR, 2025 ; UNESCO, et al., 2016).

Aujourd’hui, les systèmes éducatifs sont soumis à des tensions croissantes du fait de crises mondiales convergentes. La diminution des budgets publics, les impacts toujours plus intenses du changement climatique, l’accélération perturbatrice de la digitalisation et de l’intelligence artificielle (IA), l’escalade des conflits et de l’instabilité géopolitique, ainsi que les profondes mutations démographiques redéfinissent les besoins éducatifs de manière imprévisible. Ces pressions risquent de renforcer les inégalités, de compromettre les résultats d’apprentissage et de marginaliser davantage celles et ceux qui sont déjà laissés de côté – en particulier les femmes, les filles et les apprenant-es dans les contextes de crise. Dans des territoires durement éprouvés comme la bande de Gaza, le Soudan du Sud ou d’autres régions où les droits fondamentaux sont gravement violés et menacés, le droit à l’éducation demeure particulièrement vulnérable, entravé par la destruction des infrastructures, les déplacements forcés et l’insécurité persistante. À ces défis s’ajoutent des déficits chroniques de financement : dans de nombreux pays, le remboursement de la dette dépasse désormais les dépenses consacrées à l’éducation, révélant des fragilités structurelles et sapant les fondements mêmes du droit à l’éducation (GEMR, et al., 2024 ; UNESCO, 2024).

À ce moment critique, un renouvellement de l’engagement mondial s’impose – un engagement qui réaffirme l’éducation comme un droit humain, un projet public et un bien commun, qui mobilise un financement durable et qui exploite l’innovation pour concrétiser la promesse transformatrice de l’éducation pour toutes et tous (Commission internationale sur Les futurs de l’éducation, 2021 ; UN, 2025 ; UNESCO, 2025 ; UNESCO & Ministry of Education of Brazil, 2024).

C’est dans ce contexte qu’a été conçu le numéro spécial « Le droit à l’éducation et la lutte contre les inégalités : examiner les nouvelles formes de privatisation, l’impact de la digitalisation et l’apprentissage en situation de crise », qui inaugure la section des articles d’opinion de la nouvelle rubrique InspirED de la revue L’éducation en débats : analyse comparée.

Issu des conclusions du quatrième Dialogue de Genève sur les droits de l’Homme, relatif au droit à l’éducation (juin 2024), cet ensemble d’articles d’opinion réunit des expert·es de premier plan – François Taddei, Patrice Meyer-Bisch, Marie-France Lange, Barbara Fouquet-Chauprade et Georges Felouzis, Oliver Liang, Kevin Mary, Nora Nafaa, David Giband et Aurélie Delage, Stéphane Vigneault, Leïla Youssef, Nezha Lahyachra-El Massoudi – pour analyser comment les dynamiques de privatisation, la digitalisation, les situations de crise transforment les conditions d’exercice du droit à l’éducation. La diversité de ces contributions éclaire les grands enjeux contemporains du droit à l’éducation et ouvre des pistes d’action collective. Ensemble, elles rappellent que promouvoir une éducation équitable, éthique et inclusive, capable de s’adapter aux transformations technologiques, culturelles et sociales de notre temps, est essentiel pour que l’éducation demeure une force protectrice et transformatrice pour toutes et tous.

Défis convergents : analyses d’expert-es 

Financement, privatisation et inégalités

Le financement public demeure le pilier des systèmes éducatifs équitables, pourtant, il s’effrite sous l’effet conjugué de l’austérité, du service de la dette et d’une fiscalité régressive. Les contributions réunies ici examinent comment la privatisation, la dérégulation et les inégalités territoriales ou sociales redéfinissent le droit à l’éducation, de Genève à Montréal, en passant par les nouveaux espaces économiques de l’éducation.

Kevin Mary, Nora Nafaa, David Giband et Aurélie Delage analysent l’essor d’un capitalisme éducatif global où la frontière entre public et privé devient de plus en plus poreuse. Ils distinguent les privatisations exogènes – par l’entrée d’acteurs/trices privé-es dans le champ éducatif – et endogènes, qui transforment la gouvernance interne des systèmes publics à travers la logique de performance, de concurrence et de marque. Leur étude met en lumière l’émergence de nouveaux/elles acteurs/trices – edupreneur-es, plateformes, fondations, hubs d’innovation – qui redéfinissent les priorités éducatives selon des critères de rentabilité et d’attractivité, appelant à une régulation publique renforcée et à une revalorisation du bien commun éducatif (Mary, et al., 2025).

À Genève, Barbara Fouquet-Chauprade et Georges Felouzis montrent comment le développement rapide de l’enseignement privé – qui scolarise près d’un cinquième des élèves du canton – a produit un marché scolaire segmenté. Le suivi public y reste limité à la conformité administrative et sécuritaire, laissant les établissements définir librement leurs standards de qualité et leurs modèles pédagogiques. Les auteurs soulignent que cette autonomie, conjuguée à l’absence de débat public sur le financement ou la démocratisation du privé, contribue à accroître les inégalités socio-économiques et à renforcer une dualisation du système éducatif, entre régulation étatique et régulation marchande (Fouquet-Chauprade & Felouzis, 2025).

Dans le contexte québécois, Stéphane Vigneault décrit un système scolaire « à trois vitesses », composé d’écoles privées subventionnées, d’écoles publiques sélectives et d’écoles publiques ordinaires, qui alimente la ségrégation scolaire. Face à cette dynamique, l’association École ensemble propose la création d’un réseau scolaire commun fondé sur la gratuité, l’absence de sélection et une carte scolaire équitable assurant la mixité sociale. Cette réforme viserait à rétablir l’égalité des chances et à redonner à l’école publique sa mission d’intégration et de justice sociale (Vigneault, 2025).

Pris ensemble, ces travaux montrent que la privatisation et la dérégulation, qu’elles se manifestent par des mécanismes de marché, la segmentation territoriale ou l’introduction d’acteurs/trices privé-es, fragilisent la fonction redistributive de l’État éducateur. Ils soulignent l’urgence d’une gouvernance publique capable de réguler les acteurs non étatiques, de garantir la transparence et d’assurer une éducation véritablement équitable pour tous.

Digitalisation, IA et citoyenneté

La digitalisation transforme en profondeur les systèmes éducatifs, leurs finalités et leurs pratiques, suscitant à la fois promesses d’innovation et risques accrus pour les droits humains, la souveraineté éducative et la cohésion sociale. Les analyses présentées ici explorent ces tensions selon trois regards complémentaires : éthique et participatif, universitaire et civique.

Dans un entretien avec François Taddei, fondateur du Learning Planet Institute, la réflexion s’ouvre sur une redéfinition des droits de l’enfant à l’ère de l’intelligence artificielle. L’expert plaide pour une éducation de la co-construction et du « pouvoir d’agir », où les jeunes participent à la formulation même de leurs droits. L’entretien explore des voies concrètes – débats augmentés par l’IA, maïeutique numérique, Learning Planet Academy – pour faire de la technologie un levier d’émancipation et de coopération, au service des biens communs et de la durabilité (Taddei, 2025).

Leila Youssef examine l’enseignement supérieur à l’épreuve conjointe de la privatisation et de l’intelligence artificielle. Si la digitalisation élargit l’accès aux savoirs, elle tend aussi à renforcer la concentration du pouvoir éducatif entre quelques grandes plateformes et établissements privés. L’auteure alerte sur les risques d’une éducation algorithmique où la rentabilité prévaut sur la mission publique. Elle appelle à la mise en place de garde-fous juridiques et éthiques : plafonnement des frais, transparence des partenariats public-privé, infrastructures numériques publiques et développement d’une IA ouverte, responsable et inclusive (Youssef, 2025).

Pour Nezha Lahyachra-El Massoudi, repenser l’éducation à la citoyenneté à l’ère de la digitalisation implique de dépasser la simple formation technique pour aborder la question des valeurs démocratiques et de la participation. L’auteure défend une Charte éducative mondiale fondée sur la transparence, la protection des données, le pluralisme des contenus et l’équité dans le financement. Cette approche, à la croisée de l’éthique et du politique, replace la citoyenneté numérique au cœur du droit à l’éducation (Lahyachra-El Massoudi, 2025).

Ensemble, ces contributions insistent sur la nécessité d’une gouvernance mondiale du numérique fondée sur les droits humains, la participation active des jeunes et une conception de l’éducation orientée vers le bien commun – non vers la seule performance technologique.

Autres regards sur le droit à l’éducation

D’autres importantes contributions rappellent que le droit à l’éducation ne peut être pleinement compris qu’à la lumière de ses dimensions culturelles, professionnelles et de genre – trois angles qui révèlent la profondeur humaine et systémique de ce droit fondamental.

Patrice Meyer-Bisch souligne d’abord la substance culturelle du droit à l’éducation. Celle-ci ne réside pas seulement dans l’accès aux savoirs, mais dans la capacité à participer à la création et à la transmission du sens commun. L’éducation est un bien culturel partagé qui relie les individus à la communauté, à travers les disciplines, les arts et les langages. Repenser ce droit suppose d’en réhabiliter la dimension symbolique et participative : la qualité d’un système éducatif se mesure à la diversité des espaces d’interprétation qu’il ouvre, non à la simple standardisation de ses programmes. Meyer-Bisch plaide pour une observation participative de la vie culturelle et éducative fondée sur l’inclusivité, le dialogue interculturel et la reconnaissance mutuelle (Meyer-Bisch, 2025).

Sous un angle complémentaire, Oliver Liang réaffirme la centralité du corps enseignant dans la mise en œuvre du droit à l’éducation. S’appuyant sur la Recommandation OIT/UNESCO de 1966, il montre que les enseignant-es ne sont pas de simples exécutant-es des politiques éducatives, mais les garant-es du droit lui-même : leurs conditions de travail, leur autonomie professionnelle et leur participation aux décisions constituent les piliers d’une éducation de qualité. Face à la pénurie mondiale d’enseignants et à la montée de la précarité, Liang appelle à une revitalisation normative du métier, où la formation continue, la reconnaissance salariale et la liberté académique deviennent des leviers essentiels de justice éducative (Liang, 2025).

Enfin, Marie-France Lange explore la dimension de genre du droit à l’éducation, particulièrement dans les contextes de crise. À partir d’exemples en Afrique subsaharienne et au Sahel, elle montre comment les reculs politiques, les conflits, les déplacements forcés et la pauvreté fragilisent prioritairement la scolarisation des filles. Ces crises, souvent cumulatives, menacent les progrès réalisés au cours des dernières décennies. L’auteure souligne que la garantie du droit à l’éducation des filles ne peut être dissociée des politiques sociales – bourses, cantines, infrastructures rurales, sécurité – ni des réponses institutionnelles face aux urgences humanitaires et climatiques (Lange, 2025).

Ces trois contributions convergent vers une même idée : l’éducation est un bien culturel, humain et social qui exige la reconnaissance de celles et ceux qui la font vivre – enseignant-es, élèves, communautés – et une vigilance constante pour que les inégalités de pouvoir, de statut ou de genre ne compromettent pas la promesse universelle du droit à apprendre.

Vers un engagement mondial renouvelé

Les contributions réunies dans ce numéro spécial mettent en lumière à la fois les défis persistants et émergents qui façonnent l’avenir du droit à l’éducation. Elles tracent également des voies possibles vers un engagement mondial renouvelé, fondé sur un financement public durable, une gouvernance transparente et responsable, des mécanismes solides de protection des droits humains, ainsi qu’une approche fondée sur les droits humains pour la gouvernance des technologies numériques dans l’éducation.

Au cours des dernières années, l’UNESCO a renforcé plusieurs éléments d’un tel renouveau. Le Rapport sur Les futurs de l’éducation a redéfini l’éducation comme un projet public et un bien commun, et a appelé à un nouveau contrat social fondé sur la coopération internationale, la durabilité et la solidarité (Commission internationale sur Les futurs de l’éducation, 2021). La Déclaration de vision du Sommet sur la transformation de l’éducation (UNSG, 2022) a réaffirmé que l’éducation est un bien public mondial, et a invité les pays à « réimaginer » leurs systèmes éducatifs autour de l’équité, de l’inclusion et de la pertinence. La Recommandation concernant l’éducation en vue de la paix, des droits humains et du développement durable (UNESCO, 2023) a placé l’éducation au cœur des efforts visant à bâtir des sociétés pacifiques, inclusives, justes et durables. La Déclaration de Fortaleza (UNESCO & Ministry of Education of Brazil, 2024) a souligné les lacunes persistantes en matière de financement et de gouvernance, appelant à renforcer les instruments internationaux afin de garantir que les systèmes éducatifs soient résilients, inclusifs et tournés vers l’avenir.

En regardant vers le futur, la tâche ne consiste pas seulement à préserver les acquis du passé, mais à élargir et moderniser notre compréhension du droit à l’éducation dans un monde en évolution rapide. Cette exigence sous-tend l’initiative sur les dimensions évolutives du droit à l’éducation de l’UNESCO, qui explore comment le cadre juridique international peut mieux refléter les réalités contemporaines et renforcer le droit à l’éducation tout au long de la vie.

À ce moment décisif, la voie à suivre est claire : l’éducation peut soit se fragmenter sous la pression des crises, des inégalités et de la marchandisation, soit être renouvelée en tant que bien public universel, contraignant, fondé sur les droits humains, tout au long de la vie et tourné vers l’avenir pour toutes et tous. Ce numéro spécial constitue une contribution à l’avancement de ce renouvellement.

Références

Commission internationale sur Les futurs de l’éducation. (2021). Repenser nos futurs ensemble: un nouveau contrat social pour l’éducation. Paris: UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000379705   

Fouquet-Chauprade, B., & Felouzis, G. (2025). Écoles privées, droit à l’éducation et inégalités à Genève. Quelle action publique ? InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/fouquetchauprade-felouzis/  

GEMR, UIS & World Bank. (2024). Education Finance Watch 2024. Paris: UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000391641  

Lahyachra-El Massoudi, N. (2025). Faire face à la « crise du civisme » à l’ère du numérique : repenser l’éducation à la citoyenneté pour des systèmes éducatifs plus résilients. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/lahyachraelmassoudi/  

Lange, M.-F. (2025). Le droit à l’éducation des filles confronté aux situations de crise. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/article-lange/  

Liang, O. (2025). Les droits des enseignant-es et le droit à l’éducation : perspectives du groupe de haut niveau du Secrétaire général des Nations unies sur la profession enseignante. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/liang/ 

Mary, K., Nafaa, N., Giband, D., & Delage, A. (2025). Les nouveaux fronts pionniers de l’éducation : développement exponentiel des privatisations et émergence des édupreneur-es. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/mary-nafaa-giband-delage/  

Meyer-Bisch, P. (2025). La substance culturelle du droit à l’éducation : son principe et sa puissance. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/meyerbisch/  

Taddei, F. (2025). Vers une éducation du XXIe siècle : Repenser les droits, nourrir les communs, éveiller l’éthique des rêves. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/interview/taddei/  

UIS & GEMR. (2025). SDG4 Scorecard Progress Report on National Benchmarks: Focus on the Out-of-School Rate. Montréal: UIS-UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000393833  

UN. (2025). Sevilla Commitment. Outcome Document adopted at the Fourth International Conference on Financing for Development. A/RES/79/323. New York, NY: United Nations. 

UNESCO & Ministry of Education of Brazil. (2024). Fortaleza Declaration: Unlocking the transformative power of education for peaceful, equitable and sustainable futures. Paris: UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000391862  

UNESCO, Republic of Korea, UNDP, UNFPA, UNICEF, UN Women, UNHCR, & World Bank Group. (2016). Education 2030: Incheon Declaration and Framework for Action for the implementation of Sustainable Development Goal 4. Paris: UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000245656  

UNESCO. (2024). Bringing into focus the future of the right to education. Policy-oriented research paper as part of the Initiative on the evolving right to education. Paris: UNESCO. 

UNESCO. (2024). Recommandation sur l’éducation pour la paix et les droits de l’homme, la compréhension internationale, la coopération, les libertés fondamentales, la citoyenneté mondiale et le développement durable. Paris: UNESCO. https://www.unesco.org/en/legal-affairs/recommendation-education-peace-and-human-rights-international-understanding-cooperation-fundamental?hub=87862  

UNESCO. (2025). AI and education: protecting the rights of learners. Paris: UNESCO. https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000395373  

United Nations Secretary-General (UNSG). (2022). Transforming Education: An urgent political imperative for our collective future Vision Statement of the Secretary-General on Transforming Education. New York, NY: UNSG. https://www.un.org/en/transforming-education-summit/sg-vision-statement  

Vigneault, S. (2025). Contrer la ségrégation scolaire au Québec par une école commune. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/vigneault/  

Youssef, L. (2025). L’enseignement supérieur à l’épreuve de la privatisation et l’intelligence artificielle : Quels défis pour le droit l’éducation. InspirED – L’éducation en débats : analyse comparée. https://educoop.org/inspired/opinion1/youssef/